La liseuse à la fenêtre, Vermeer (1657) |
A Nantes, le 26 octobre de l'année 1820,
Chère Comtesse de Malte,
Je vous prie, chère amie, d'accepter ce dernier mot que je puis vous envoyer avant de prendre la mer et de vous quitter. Je pars chercher la fortune qui me rendra digne de vous. Cette idée de vous quitter me fait sombrer dans un abîme de désespoir. Je vous demande de ne jamais m'oublier et de me promettre, malgré tout le mal que je vous ai fait, mon amour, de m'aimer, car même à l'autre bout du monde, ma plume pour vous ne s'éteindra jamais. En revanche, ma mie, si pour un autre, votre cœur vacille et que dans votre cœur, je ne n'y suis plus alors je demande à Dieu tout puissant de me foudroyer car ma vie n'est plus que désespoir sans votre sourire pour l'illuminer!Quand je reviendrai de ce périple, à votre père, je demanderai votre main et à votre doigt je passerai l'anneau. Puisse votre amour pour moi, me guider à travers mers et océans. Bientôt je quitterai ma tristesse et cela quand je reverrai votre visage éblouissant par sa beauté et sa tendresse. Ma merveille, je dois me congédier de vous. Au revoir, je reviendrai!
Monsieur de Grignan
Mélanie (4e)
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