La plume
enchantée
Je vais vous raconter une histoire très
étrange qui m’est arrivée. C’était une nuit de décembre, comme tous les soirs je
partais faire une ballade dans les bois. Mais tout ne se passa pas comme
d’habitude.Les branches avaient
perdu leurs feuilles, quelques flocons tombaient du ciel. Il n’était pourtant
que 17 heures et la nuit commençait déjà à tomber.
La forêt s’assombrissait de plus en
plus, je ne voyais pratiquement plus rien. J’avançais dans les bois. Puis je me
rendis compte que je tournais en rond. Je m’étais perdu. Plus j’avançais, plus
je m’enfonçais dans l’obscurité de la forêt. Je ressentais le regard des arbres
sur moi, leurs bras s’accrochaient à moi. Alors je me mis à courir pour éviter
leur étreinte. Et là, je trébuchai: j’étais devant une vieille chaumière. Je
poussai la lourde porte qui s’ouvrit en grinçant.
Je fis quelques pas dans un couloir
étroit qui était éclairé par plusieurs petites lumières, et je tombai dans une
grande pièce.Au milieu
de cette salle, il y avait une table en bois et une chaise, sur laquelle je
m’assis rapidement. Je ne fis pas attention tout de suite, mais sur la table il
y avait une plume noire dans son encrier. Je la fixai.D’un seul coup, le pot
d’encre se mit à trembler, puis à se renverser.Il y avait de l’encre partout. Cela ne
dura que quelques secondes, mais ce furent les pires de ma vie. J’étais en
sueur, en panique, horrifié. Mon souffle s’était soupé. Et là, je commençais à
être très pâle, ma tête tournait. Je tombais en arrière! Quand je me réveillai,
la plume n'avait pas bougé, ni le pot d'encre d'ailleurs car il n'y avait
aucune encre sur la table. Était-ce réel ou c'était peut-être le verre de
whisky en trop?Je ne savais
point.
Malgré toutes les questions que je me
posais, je réussis à m'endormir quelques heures. En me réveillant, je regardai
cette chose étrange, elle n'avait pas de nouveau bougé. Mais à côté d'elle, il
y avait une enveloppe. Je l'ouvris donc. Sur celle-ci, il y avait un mot
inscrit à l'encre, sûrement écrit avec cette maudite plume: «Je te tuerai». Je regardai alors autour de moi, il
n'y avait personne. Mon cœur battait de plus en plus vite. J'étais mort de
peur, ma respiration était haletante. Si
j'avais su, jamais je ne serais entré dans cette cabane. Plus jamais je ne
sortirai le soir me promener!
Le lendemain matin, en première page
du journal, apparaissait ma photo avec une plume planté dans l’œil.Elle
avait dit qu'elle me tuerait, elle m'a eu!
Perrine